Vidéo conférence / Cycle dominations et santé : opus 4 J. Cormont / Mercredi 16 Avril 2015

Cycle_dominations_et_sant_4
Mercredi 16 Avril 2015
Cycle dominations et santé : opus 4

Pour en finir avec la culpabilisation individuelle en santé :
à propos des causes collectives des inégalités sociales de santé.

Les rapports sociaux de dominations (classe, « race », sexe)
1ère partie

Avec Jessy Cormont, sociologue (P.H.A.R.E pour l’égalité), auteur du rapport : Pour une politique publique d’égalité. Acteurs de santé en quartier populaire face aux discriminations et inégalités sociales de santé.

Dans une société qui revendique formellement l’égalité, les inégalités sociales de santé jettent un profond malaise. Les classes populaires sont sur-exposées aux maladies, à une mortalité prématurée ou à une retraite en bonne santé très courte, tandis que les classes dominantes bénéficient d’avantages systémiques dans tous les domaines de la vie sociale, ce qui ce traduit par un « privilège » sur le plan de l’état de santé, du bien-être et de l’estime de soi (Aïach, 2010). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, inégalités sociales de santé montrent à quel point « l’injustice tue à grande échelle » (OMS, 2008). Alors que les inégalités sociales de santé sont de plus en plus constatées, la mobilisation reste timide du coté des pouvoirs publics, professionnel-les, partis, syndicats, associatifs, et autres militant-es. Lorsqu’ils se mobilisent c’est souvent à partir d’explications qui contribuent à produire de l’impuissance (prévention individualisante, culpabilisation, instance erronée sur le rôle de la technologie, de « la médecine » ou du système de soin, etc.). Jessy Cormont nous proposera un exposé accessible à un public non spécialiste. Quelles sont les causes des inégalités sociales de santé que l’on nous montre et celles que l’on passe sous silence ? Pourquoi la santé est fondamentalement collective et donc politique ? Pourquoi les inégalités sociales de santé sont un puissant révélateur de la manière dont les discriminations et les inégalités (racistes, sexistes et de classe) s’inscrivent dans nos corps et nos têtes jusqu’à nous rendre malades et écourter nos vies ?