Échangisme littéraire – octobre 2024
Les notes ci-dessous sont un résumé de ce qui a été dit sur chaque titre, et non une retranscription complète des propos échangés.
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Diva syndicat : Spectacle qui est passé à l’amphithéâtre de Pont-de-Claix et qui passe à L’Ilyade en avril (mais c’est complet). Deux chanteuses multi-instrumentistes. Mille ans d’histoire des femmes compositrices, du Moyen Âge à aujourd’hui. Moment vraiment joyeux, chouette spectacle qui faisait du bien. Spectacle de très grande qualité et les deux artistes jouent super bien.
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Une soupe aux herbes sauvages, Émilie Carles : Autobiographie, notamment sur son enfance au début du 20è siècle dans une zone très reculée en montagne. Elle a été institutrice là-bas, également. Elle raconte son ouverture au monde, à l’anarchisme, au féminisme, au pacifisme. Elle raconte sa vie avec beaucoup de passion et d’attachement pour la vie en montagne et les gens qui y vivent. Hyper intéressant, même les anecdotes sur son quotidien d’institutrice. Style simple à lire.
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Les mots des riches, les mots des pauvres, Jean-Louis Fournier : Roman court avec des dessins. La forme de ce livre est vraiment bien. Disserte, en se moquant beaucoup, sur les équivalences entre les mots des riches et des pauvres, il y a plein de textes courts où il part des deux vocabulaires.
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Il a jamais tué personne, mon papa : roman sur son père, médecin généraliste alcoolique
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La servante du seigneur : roman dans lequel il règle ses comptes avec sa fille.
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Dans ces trois romans, l’humour est piquant. Jean-Louis Fournier a écrit beaucoup de livres, sur chaque membre de sa famille.
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Médiacritiques : Trimestriel publié par Acrimed (Action Critique Médias), association de critique des médias, composée de professionnels du secteur (mais pas que). Dans cette revue, l’association publie ses analyses sur le fonctionnement des médias. Ce sont de supers analyses des discours médiatiques mais aussi des dispositifs médiatiques (choix des invités, des angles d’analyse, etc.). Disponible gratuitement en ligne. Et en version papier, dans les librairies le proposant : en Isère, il n’y a que la librairie Au bord du jour à Voiron !
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Le génie lesbien, Alice Coffin : Dans son essai, A. Coffin parle du traitement médiatique de la cause lesbienne.
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Manuel d’autodéfense intellectuelle – Histoire : Publié récemment par le Monde diplomatique, décrypte des idées reçues sur l’histoire. Un régal.
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Madame, Monsieur, Bonsoir ! : Spectacle qui est passé lors du festival Merci Bonsoir, qui parle du traitement médiatique de l’information. Il y a de bonnes trouvailles, d’autres moins.
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Habitant de nulle part, originaire de partout, Souleymane Diamanka : L’auteur est un slameur. Recueil de poésie, composé dans une première partie des textes de son premier album, puis d’autres poèmes. Recueil incroyable pour la musicalité de la langue, la façon dont l’auteur joue avec les sonorités. Les textes ne sont pas abstraits, ils sont simples, ça parle. Lecture de deux poèmes, Je te salue vieux Sahara et La révolte des poètes.
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Un enfant du pays, Richard Wright : En cours de lecture. Roman. Publié en 1940. L’auteur est afro-américain. Il raconte la vie d’un jeune noir, à la 3è personne du singulier mais on est tout le temps avec lui. Raconte la pression, la difficulté à vivre et la peur permanente dans l’existence de ce jeune adulte. Le patron de la grosse entreprise du coin décide de faire sa bonne action de l’année en embauchant ce jeune noir comme chauffeur. Mais ça ne se passe pas très bien, notamment car la fille du milliardaire, sympathisante du communisme, décide d’aider les pauvres noirs. Le jeune va tuer cette femme, cacher le corps et le livre raconte la suite. Un des premiers romans qui raconte la peur et la pression permanente dans la vie des noirs → un livre sur la charge mentale des afro-américains dans les États-Unis d’Amérique en 1940.
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Clémence en colère, Mirion Malle : Autrice de BD qui vit au Québec. Suite à un viol, Clémence a énormément de colère en elle, une colère qu’elle chérit tout en la détestant. On voit beaucoup des groupes de paroles. Aime la façon dont l’autrice parle de politique et d’amitié (façon anarchiste). Dessins simples et beaux.
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S’aimer dans la grande ville, Sang Young Park : En cours de lecture. Roman. L’histoire se déroule en Corée du Sud. Raconte la vie d’un jeune homme, ses histoires d’amour homosexuelles, ses relations sexuelles, où il est souvent la seule personne “out”, ses partenaires ne souhaitant pas être perçus comme homosexuels. Décrit beaucoup la ville, surtout le milieu bourgeois.
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No, Pablo Larraín : Film. Chili, 1988. Pinochet propose un référendum au peuple chilien, pour choisir s’il reste au pouvoir 8 ans de plus. On suit le camp du “Non”, dont l’espace médiatique pour faire valoir ses idées était un créneau de 15mn, à 22h45 chaque soir. Un publicitaire va les conseiller. Le film inclut des extraits d’archives, les clips publicitaires. Ce film est un bon moment, très drôle, l’histoire est romancé mais ça reste un bon film historique, super intéressant. Le film a été tourné avec des caméras de l’époque.
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Annie Ernaux : A lu plusieurs de ses livres et est complètement captivé : La place, sur la vie de son père, L’Événement, sur son avortement, Mémoire de fille, sur grosso modo sa première relation sexuelle. En les lisant comme ça, on a l’impression qu’elle creuse petit à petit. Qu’au fil des années, elle évoque des thèmes dont elle ne pouvait pas parler avant. Donne l’impression que ce qui lui permet de raconter ces événements intimes, c’est un contexte : la lecture de sociologues pour La place, etc. Une écriture à la fois impersonnelle et intime.
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Disgrazia !, Coline Picaud
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Le garçon sauvage : Carnet de montagne, Paolo Cognetti
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La Palestine des ONG : Entre résistance et collaboration, Julien Salingue